«Le but affiché d’élire la “plus belle femme de France” risque de ne pas participer à promouvoir les femmes mais, au contraire, à les enfermer dans des stéréotypes. […] Cette dictature d’une beauté unique, être grande, mince, jeune etc. participe de la création d’une chape de plomb supplémentaire placée sur les épaules des filles et des femmes à qui on envoie le message que s’enfermer dans un carcan, c’est une forme de réussite», peut-on lire à ce sujet.
Les critères de sélection épinglés
Au-delà de la philosophie de l’émission, sont aussi critiquées les méthodes de sélection des candidates. Le rapport parle même de discriminations:
«La condition de “Ne pas être ni avoir été mariée ou pacsée, ne pas avoir eu ni avoir d’enfant” est une mesure discriminatoire, qui serait interdite s’il s’agissait d’un recrutement, mais que l’on accepte pourtant pour un concours».
Le rapport reproche plus généralement au programme d’être trop centré sur les «bonnes mœurs» et les «valeurs d’élégance». L’interdiction faite au Miss de fumer et de consommer de l’alcool est ainsi pointée du doigt.
Un concours qui débouche sur le racisme?
Le document revient également sur l’élection de Miss France 2020, Clémence Botino, Guadeloupéenne. Selon les rapporteurs, cette édition constitue un «cas d’école pour la lutte contre le sexisme et le racisme en ligne». Les réactions des internautes sont mises en cause, l’émission engendrant un «déferlement de nombreux propos haineux» d’après les spécialistes. Le rapport dénonce «un racisme doublé de sexisme», devenu banal sur les réseaux sociaux.