Se prononçant à l’aéroport international Esenboğa à Ankara, le Président turc a évoqué la question des réfugiés syriens.
«Nous avons promis d’ouvrir les portes [aux réfugiés, ndlr], mais ils [l'Europe, ndlr] ne nous ont pas pris au sérieux. Lorsque les portes ont été ouvertes, ils ont commencé à téléphoner chaque minute. Tout est fini. Vous allez prendre votre part du fardeau», a tenu à souligner Recep Tayyip Erdogan, cité par le journal Hürriyet.
Erdogan a également ajouté que «la période de sacrifice unilatérale de la Turquie à l'égard des réfugiés est terminée»«Depuis que nous avons ouvert les frontières, le nombre de réfugiés voyageant en Europe a atteint des centaines de milliers. Ce nombre atteindra bientôt des millions», a-t-il fait savoir, selon l'agence Anadolu.
Tensions à la frontière gréco-turque alors que des migrants cherchent à entrer en Europe
Actuellement, des centaines de migrants se sont rassemblés à la frontière gréco-turque pour tenter d'entrer en Grèce.
La Turquie ouvre ses frontières
Tout en demandant le soutien des Européens suite à la montée des tensions à Idlib, Recep Tayyip Erdogan a dans la nuit du 27 au 28 février indiqué que la Turquie avait ouvert ses frontières avec l’Europe pour les réfugiés syriens.
Cette déclaration a été faite malgré l'accord conclu en 2016 entre Ankara et Bruxelles aux termes duquel le gouvernement turc s'était engagé à lutter contre les passages illégaux alors que l'UE aidait financièrement la Turquie.
Depuis, Ankara a affirmé que 76.000 migrants étaient déja passés en Europe, tandis que la Grèce a assuré qu’aucun n’avait pu entrer et que 15.500 d’entre eux étaient bloqués à la frontière.