Intervenant à Ankara, le Président turc a déclaré que son pays n'avait aucun problème avec la Russie, ni avec l'Iran en Syrie.
«La Turquie, par ses actions en Syrie, ne fait ni de la Russie, ni de l'Iran sa cible. Nos actions ne visent que les forces du régime. Les pertes que le régime a subies à ce jour ne sont que le début. Je m’adresse à l'Iran et à la Russie. Nous n'avons aucun problème avec vous en Syrie», a assuré Recep Tayyip Erdogan ce lundi 2 mars.
«Nous n'avons besoin ni de pétrole, ni de terres syriennes. Nous nous battons pour notre sécurité nationale. C'est nous, pas la Russie, pas l'Iran ou d'autres pays qui accueillons 3,7 millions de réfugiés. Nous ne pouvons pas porter cette charge», a martelé Erdogan.
Tensions à Idlib
La situation à Idlib s'est aggravée depuis que les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham (anciennement connu sous le nom de Front al-Nosra*) ont lancé le 27 février une offensive à grande échelle contre les positions du gouvernement syrien. L’armée syrienne a riposté et des militaires turcs -qui ne devaient pas se trouver dans la zone, a précisé la Défense russe- ont également été pilonnés.
Dimanche 1er mars, l’Armée syrienne avait annoncé avoir fermé son espace aérien au-dessus du nord-ouest du pays aux avions et drones.
Après cette déclaration, le jour même, deux avions syriens ont été abattus par les forces turques, les pilotes réussissant à s’éjecter à temps.
La Turquie ouvre ses frontières
Après l'aggravation de la situation à Idlib, la Turquie a déclaré qu'elle ne pouvait plus contenir les flux de réfugiés et a ouvert ses frontières avec l’Union européenne, après quoi des milliers d’entre eux se sont dirigés vers la Grèce. Actuellement, des centaines de personnes sont rassemblées à la frontière gréco-turque pour tenter d'entrer en Grèce.
*Organisation terroriste interdite en Russie