«Bien sûr, compte tenu de l'histoire qui a été la sienne [celle d'Adèle Haenel, ndlr], j'aurais quitté la salle», a déclaré Sibeth Ndiaye, en disant ne pouvoir «qu'imaginer la douleur que représente pour une femme comme Adèle Haenel» la remise de ce César, «comme si de rien n'était en quelque sorte».
«Quand on a fauté, on assume ses responsabilités, d'autant plus dans des crimes de cette nature-là, où on a fait du mal aux gens, et Roman Polanski a fait du mal aux gens», a insisté la porte-parole du gouvernement.
Alors qu'on lui faisait remarquer que le ministre Franck Riester était resté assis lors de la cérémonie, elle a noté que «le ministre de la Culture est dans une situation différente, il est là car il représente aussi un ensemble professionnel, qui est celui du milieu de la culture».
Scandale autour de Polanski
Le cinéaste Roman Polanski, accusé de viols, a reçu vendredi 28 février dans la soirée le prix de la Meilleure réalisation lors de la 45e cérémonie des César pour son film J'accuse, suscitant notamment l'indignation de l'actrice Adèle Haenel, qui a quitté la salle, où se trouvait M.Riester.
Celui-ci a répété samedi 29 février que «célébrer» Roman Polanski était un «mauvais signal», ajoutant qu'il «pouvait comprendre» la réaction «de colère» d'Adèle Haenel, qui a accusé cet automne le réalisateur Christophe Ruggia d'«attouchements répétés» quand elle était adolescente.