L’Agence spatiale américaine (NASA) a rendu publiques des images satellites comparant la pollution en Chine avant et pendant l’épidémie de COVID-19 qui y sévit depuis à peu près deux mois, mettant ainsi en avant un effet quelque peu inattendu de cette affection.
Concernant la pollution au dioxyde d’azote (NO2) -gaz émis par les véhicules à moteur, les centrales électriques et les installations industrielles-, ces clichés révèlent une nette amélioration de la situation écologique que les scientifiques de la NASA expliquent en partie par le «ralentissement économique consécutif à l'épidémie de coronavirus».
Extension à tout le pays
La réduction de la pollution au NO2 a d’abord été observée dans la province de Wuhan, point de départ de l’épidémie, mais le phénomène s’étend désormais au reste du pays, selon les scientifiques.
«C'est la première fois que je constate une baisse aussi spectaculaire sur une zone aussi vaste, pour un événement spécifique», explique Fei Liu, chercheur sur la qualité de l'air au Goddard Space Flight Center de la NASA.
Le spécialiste précise que des baisses occasionnelles peuvent être remarquées lors des fêtes, comme le Nouvel an lunaire, ou des grands événements. Lors des Jeux olympiques de 2008, de telles variations avaient été remarquée autour de Pékin, «mais l'effet a été principalement localisé autour de cette ville, et les niveaux de pollution avaient de nouveau augmenté une fois les Jeux olympiques terminés.»