Macron explique que la France a devant elle une épidémie qu'il va falloir «affronter» - vidéo

Jeudi 27 février, lors d’une visite à l’hôpital parisien de La Pitié-Salpêtrière, Emmanuel Macron a déclaré: «On a devant nous une épidémie» qu'il va falloir « affronter au mieux». Il a affirmé que le coronavirus n’en était «qu’au début», tandis que la menace d’un scénario similaire à celui de l’Italie se fait sentir.
Sputnik

«On a devant nous une crise, une épidémie qui arrive... On va devoir l'affronter au mieux», a déclaré Emmanuel Macron lors d'un échange jeudi matin avec les médecins de l'hôpital parisien où est décédé la veille le premier Français victime du coronavirus.

«On va devoir l'affronter au mieux, avec la vie qui continue. On sait que nous ne sommes qu'au début... On va tâcher avec l'ensemble des soignants de prendre les bonnes décisions», a affirmé le chef de l'État, accompagné à la Pitié-Salpêtrière par le ministre de la Santé Olivier Véran, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon et le directeur général de l'AP-HP Martin Hirsch.

«Vous avez eu un cas hier matin, je sais que ça a beaucoup touché les équipes, je voulais apporter tout mon soutien à vous toutes et tous» et «avoir un discours de vérité qui permet d'organiser les choses dans le calme», a ajouté M. Macron qui devait ensuite s'envoler pour Naples pour un sommet franco-italien perturbé par la crise du coronavirus.

«Nous sommes seulement au début de cette phase»

«On sait que nous sommes seulement au début de cette phase. Je vous sais mobilisés, on va tâcher avec l'ensemble des soignants et puis de toute l'organisation aussi qu'il y a autour, de prendre les bonnes décisions», a-t-il ajouté, en remerciant «infiniment» le personnel médical et la «qualité des soins apportés par le système français».

Pourquoi est-il «fort possible» que la France soit frappée par une épidémie de coronavirus?

«Je reviendrai régulièrement auprès des équipes évidemment dans les prochains jours pour encourager, soutenir et puis m'assurer que tout fonctionne bien», a encore souligné le chef de l'Etat qui a notamment visité le bâtiment Eole, inauguré en septembre 2019, qui s'occupe des maladies respiratoires et pourrait accueillir des patients atteints du coronavirus.

Cette visite, tenue secrète jusqu'au dernier moment, intervient alors que l'exécutif et le gouvernement se déploient contre le coronavirus qui a fait un deuxième mort en France mercredi et alimente les craintes d'une épidémie de grande ampleur.

Après plusieurs jours en réanimation à l'hôpital Bichat à Paris, un touriste chinois de 80 ans était mort le 14 février.

Une situation «à l’italienne» en France

Le professeur Éric Caumes chef de service des Maladies Infectieuses et Tropicales, a expliqué à M. Macron qu'il «va y avoir (en France) une situation un peu à l'italienne» avec «des chaînes de transmission autochtones».

«Les cas français, notamment le patient qui est décédé hier à la Pitié et le cas qui est hospitalisé à Amiens n'ont pas de lien avec la Chine, donc ça veut dire que le virus circule déjà parmi nous», a ajouté le professeur.

Il a toutefois insisté sur le fait que «les deux personnes qui sont décédées en France avaient soit une co-morbidité, soit une autre pathologie» et que «les patients qui décèdent en Italie sont beaucoup des patients qui sont âgés ou qui ont des comorbidités, des cancers».

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