Le vaisseau spatial InSight a atterri avec succès dans la région d'Elysium Planitia de Mars en novembre 2018 après avoir parcouru 483 millions de kilomètres à travers l'espace pendant environ sept mois. Envoyée pour étudier l'intérieur profond de Mars, cette sonde a confirmé que la planète rouge était sismiquement active, soit sujette à des «tremblements de terre», indique une édition spéciale de la revue Nature Geoscience.
Chargés de contrôler l’électronique du sismomètre SEIS, les chercheurs dirigés par Domenico Giardini, professeur de sismologie et géodynamique à l'École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), rapportent dans cet article qu’à ce jour, plus de 450 «tremblements de Mars» de différentes magnitudes, mais beaucoup plus faibles que tous ceux qui se feraient sentir sur Terre, ont été enregistrés. Autrement dit, en moyenne un événement sismique par jour se produit sur la planète rouge.
Des «tremblements de terre» sur la planète rouge?
«Ces "tremblements de terre" ont des caractéristiques déjà observées sur la Lune à l'époque d'Apollo, avec une longue durée de signal de 10 à 20 minutes en raison des propriétés de diffusion de la croûte martienne», a indiqué le professeur Giardini, dont les propos ont été relayés dans un communiqué de presse de l’EPFZ.
Les chercheurs affirment que cela fournit des preuves solides sur le fait que l'activité sismique sur Mars n'est pas seulement une conséquence du refroidissement et du rétrécissement de la planète, mais est aussi causée par des plaques tectoniques qui se croisent ou se séparent. Ils estiment par ailleurs que l'énergie sismique libérée sur Mars se situe entre celle de la Terre et de la Lune.
Explorer Mars pour pénétrer le mystère des origines de l’Univers
Les scientifiques disent que mieux comprendre l'activité sismique des planètes autres que la Terre pourrait révéler des indices sur la formation du système solaire.
Comme toutes les planètes telluriques, Mars possède une structure interne composée de trois couches: croûte, manteau et noyau. Quoi qu’il en soit, nos connaissances sur l'épaisseur, l'état, la densité et la composition de ces enveloppes restent très approximatives.