Retraites: au 8e jour, l'Assemblée nationale adopte le premier des 65 articles

L’Assemblée nationale, au huitième jour des sessions, a adopté le premier des 65 articles du projet de loi de réforme des retraites, fait savoir l’AFP. Il a été adopté par la majorité des voix, 89 contre 46.
Sputnik

Au huitième jour d'examen, l'Assemblée nationale a adopté lundi le premier des 65 articles du projet de loi de réforme des retraites, sous les applaudissements de la majorité, rapporte l’AFP.

Entre rappels au règlement et suspensions de séance à répétition, il aura fallu 70 heures de débats pour venir à bout des quelque 2.200 amendements et sous-amendements déposés principalement par les oppositions, sur cet article qui fixe les principes généraux du futur système par points. Il a été validé par 89 voix contre 46.

«C'est un moment historique, nous allons mettre aux voix l'article premier», a ironisé la présidente de séance Annie Genevard (LR), après huit jours marqués par l'impossible dialogue entre la majorité et la gauche de la gauche. «Amendements points-virgules», «obstruction organisée»: les «marcheurs» n'ont eu de cesse de condamner l'attitude des insoumis et des communistes.

«Il n'y a pas de crise de financement [des retraites, ndlr], alors pourquoi tout ce bazar» avec ce projet de loi, a demandé Jean-Luc Mélenchon (LFI) avant le vote.

L'article 1er vise à décliner les «principes généraux de la réforme», et aussi à en fixer les «objectifs sociaux et économiques».
«La nation affirme solennellement son attachement à un système universel de retraite qui, par son caractère obligatoire et le choix d'un financement par répartition, exprime la solidarité entre les générations», affirme-t-il.

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L'article insiste notamment sur les objectifs «d'équité», avec la garantie qu'«un euro cotisé ouvre les mêmes droits pour tous», de «lisibilité» et de «soutenabilité économique».

«Sous réserve d'un âge minimum», le projet de loi instaure aussi une «liberté de choix» dans l'âge de départ à la retraite, «exemple de la duplicité de ce texte» pour le communiste Pierre Dharréville, «l'alinéa le plus indécent» pour l'insoumis Éric Coquerel.

«Toutes les discussions que nous avons visent à une chose, dissiper le brouillard épais qui entoure» la réforme, a estimé lundi l'apparenté socialiste Régis Juanico.

«Si l'article 1er provoque autant de discussions, c'est qu'il est mal rédigé "et vise à donner" bonne conscience», a abondé Stéphane Viry (LR).

Les députés ont légèrement retouché cet article, ajoutant la prise en compte des aidants familiaux, du handicap et encore la garantie d'un «niveau de vie digne» pour les retraités.

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