La justice britannique examine la demande d'extradition d'Assange vers les États-Unis

Réclamé par la justice américaine pour avoir publié une masse d'informations classifiées, le fondateur de WikiLeaks Julian Assange va s'efforcer à partir du 24 février de convaincre la justice britannique de refuser de l'extrader vers les États-Unis.
Sputnik

Julian Assange doit comparaître à partir du 24 février au matin et pour toute la semaine devant la Woolwich Crown Court, à proximité de la prison de Belmarsh, au sud-est de Londres. La justice britannique se penchera sur la demande d’extradition de Julian Assange vers les États-Unis où il risque jusqu’à 175 ans de prison pour 18 chefs d’inculpation, la plupart impliquant une violation de l’Espionage Act.

«N’extradez pas Assange»: une vidéo de soutien projetée sur le parlement de Londres
L'Australien de 48 ans a déclaré lors d'une audience préliminaire qu'il refusait de se «soumettre à une extradition pour un travail de journalisme qui a récolté de nombreuses récompenses et protégé beaucoup de gens».

La défense d’Assange se penche sur les moyens de lui obtenir l’asile politique en France - vidéo
D'abord poursuivi pour piratage informatique, Assange a vu s'alourdir en mai dernier les charges pesant contre lui lorsque la justice américaine l'a inculpé de 17 chefs supplémentaires, en vertu des lois anti-espionnage. Ses soutiens dénoncent dans ces poursuites un grave danger pour la liberté de la presse.

Les États-Unis lui reprochent notamment d'avoir mis en danger certaines de leurs sources en publiant en 2010 sur WikiLeaks 250.000 câbles diplomatiques et 500.000 documents confidentiels portant sur les activités de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan.

Parmi ces documents figurait une vidéo montrant des civils tués par les tirs d'un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007, rappelle l'AFP.

La justice britannique va devoir déterminer si la demande d'extradition qui lui est soumise respecte un certain nombre de critères légaux, et notamment si elle n'est pas disproportionnée ou incompatible avec des droits de l'Homme.

Détenu à Londres

Des soutiens de Julian Assange se sont rassemblés devant le tribunal de Westminster - photos
Réfugié depuis 2012 à l’ambassade d’Équateur à Londres, Julian Assange a été interpellé en avril dernier par la police britannique avant être condamné le 1er mai à 11,5 mois de prison pour violation des conditions de sa liberté provisoire.

Après son arrestation, Julian Assange a été envoyé à la prison de haute sécurité de Belmarsh. Après avoir vu son fils le 8 novembre, le père de Julian Assange a déclaré qu’il «risquait de mourir en prison». Fin novembre, plus de 60 médecins ont signé une lettre ouverte dans laquelle ils se disent préoccupés par la détérioration de la santé de Julian Assange.

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