Le sénateur russe Alexeï Pouchkov a réagi à une simulation du Pentagone de frappe nucléaire contre la Russie, remettant en question la promesse américaine de ne pas déployer de missiles nucléaires sur le sol européen après la dénonciation du traité FNI.
Le 21 février, le Pentagone a annoncé avoir mené des exercices qui simulaient la réaction américaine en cas de conflit avec la Russie sur le sol européen. «Durant l’exercice nous avons simulé une réponse en utilisant une arme nucléaire», selon la transcription de la Défense américaine.
«Que faut-il croire? La promesse des États-Unis de ne pas déployer leurs missiles nucléaires en Europe ou une frappe nucléaire contre la Russie lors d’exercices?», s’est demandé le sénateur avant de conclure:
«Il ne faut pas croire aux promesses mais aux projets militaires du Pentagone. La simulation d’une frappe est un bon repère».
La fin du traité FNI
Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) avait été signé en 1987 par les États-Unis et l'URSS et a été unilatéralement rompu par Washington le 2 août 2019. En décembre dernier, les États-Unis avaient lancé «avec succès» un nouveau missile balistique non nucléaire de portée moyenne. Ce type d’armes était interdit par le traité FNI.
Le 5 février, Washington a annoncé avoir effectué un autre essai, cette fois d’un missile balistique intercontinental Minuteman III. L’Armée de l’air a affirmé que ce lancement était sans lien avec la situation dans le monde.
Auparavant, le porte-parole du Pentagone avait également déclaré que les États-Unis ne prévoyaient pas de déployer de missiles nucléaires de faible puissance en Europe. Il avait également assuré que la réponse américaine aux «violations par la Russie» serait non nucléaire.