Le Président turc a qualifié la situation actuelle à Idlib de «guerre». La Turquie agira dans ce gouvernorat conformément aux accords qui seront conclus lors des pourparlers avec la Russie, prévus ce vendredi, a ajouté Recep Tayyip Erdogan.
«Ce qu'il se passe à Idlib peut être décrit par le mot "guerre". Nous y avons déjà lancé une opération», a-t-il déclaré aux journalistes.
Selon le dernier bilan, 150 cibles syriennes ont été neutralisées, 12 chars, trois véhicules blindés, 14 obusiers et deux camions ont été détruits, a-t-il précisé. M.Erdogan a insisté sur la nécessité d’établir une zone de sécurité large d’entre 30 et 35 kilomètres en Syrie.
Quid des Patriot américains?
Les États-Unis pourraient livrer à la Turquie des systèmes de missiles Patriot, avait déclaré précédemment le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar.
Évoquant les possibles livraisons, le chef d’État a affirmé: «nous pouvons nous servir tant des S-400 que des Patriot», mais les États-Unis «n’ont pas encore répondu par l’affirmative».
Sommet quadripartite
La chancelière allemande et le Président français ont proposé d'organiser une rencontre quadripartite à Istanbul le 5 mars.
«Lors de l'entretien téléphonique avec Poutine [le 20 février, ndlr], Merkel et Macron ont appelé à établir un strict cessez-le-feu à Idlib», a déclaré M.Erdogan. «Je négocierai avec Poutine. J’espère que nous pourrons réaliser une avancée. L’issue des pourparlers d’aujourd’hui va déterminer nos actions [à venir].»
Combats à Idlib
Après que le Président turc a annoncé qu’une nouvelle opération militaire dans ce gouvernorat pourrait «commencer à tout moment», le ministère turc de la Défense a déclaré le 20 février que plus de 50 «cibles syriennes» y avaient été neutralisées.
Dans le même temps, des avions russes ont détruit un char et plusieurs véhicules blindés des radicaux, soutenus par l'artillerie turque, qui étaient passés à l'offensive contre les forces syriennes.