Situation à Idlib: les USA pourraient mettre des Patriot à la disposition de la Turquie, selon Ankara

La Turquie pourrait se voir livrer des systèmes de missiles américains Patriot au vu de la situation à Idlib, en Syrie, a fait savoir le ministre turc de la Défense.
Sputnik

Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a déclaré ce jeudi 20 février que, compte tenu de la situation à Idlib, en Syrie, les États-Unis pourraient livrer à Ankara des systèmes de missiles Patriot.

«Les États-Unis déclarent qu’ils nous soutiennent à Idlib. Il est évident qu’il ne s’agit pas de l’implantation de bases militaires américaines dans le secteur. Il pourrait être question de soutien sous forme de systèmes Patriot, notamment de pays d’Europe. On apprécierait de telles propositions», a-t-il indiqué.

Dans une interview à la chaîne CNN Türk, il a également précisé les conditions du retrait de la Turquie de Syrie.

«Quand il y aura une Constitution, quand des élections légitimes se seront tenues et quand il y aura des dirigeants légitimes au pouvoir dans le pays, un État démocratique. Chacun occupera sa place et nous occuperons la nôtre.»

Interrogé au sujet de l'aide qui pourrait être éventuellement accordée par les États-Unis, Hulusi Akar a évoqué une série d’attaques.

«Notre pays s’est retrouvé confornté à une menace aérienne et balistique et a connu certains évènements. Nous pourrions recevoir une aide, des Patriot», a-t-il précisé.

Cette annonce a été faite dans le contexte de tensions croissantes entre Damas et Ankara à Idlib.

Négociations Russie-Turquie

«Le pire scénario»: le Kremlin répond à la menace d’Ankara d'entamer une opération militaire à Idlib
Recep Tayyip Erdogan s’est dit précédemment insatisfait des négociations avec la Russie sur la situation dans ce gouvernorat syrien et a annoncé le 19 février qu’une nouvelle opération militaire dans cette région «n’était qu’une question de temps» et qu’elle pourrait «commencer à tout moment».

Moscou a instantanément réagi à l’annonce d’un éventuel lancement d’une opération militaire turque à Idlib, considérant cette option comme le «pire scénario». Le Président turc a déclaré à son tour ne pas croire que la Russie prenne part à une éventuelle confrontation entre forces turques et syriennes dans la zone de désescalade.

Discuter