Alger annonce le déblocage de tous les sites d’information censurés dans le pays

Deux semaines après la décision du chef de l’État algérien concernant les médias électroniques, le ministre de la Communication a annoncé mardi que tous les sites d’information censurés en Algérie avaient été débloqués.
Sputnik

Conformément à la directive du Président algérien Abdelmadjid Tebboune par laquelle il avait instruit l’exécutif de prendre toutes les mesures pour régulariser les médias électroniques, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a annoncé mardi 18 février lors de son passage sur la Chaine III de la Radio nationale qu’aucun site d’information n’est plus bloqué en Algérie.

«Aucun site n’est bloqué», a déclaré le ministre, indiquant que «TSA [Tout sur l’Algérie, bloqué depuis plus de huit moi, ndlr] a été libéré il y a 15 jours».

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Dans le même sens, M.Belhimer a affirmé que «depuis que je suis là, aucun site n’est bloqué», précisant que «l’autorisation a été donnée à tous les titres qui sont passés au ministère pour s’enregistrer».

La directive du Président

Abdelmadjid Tebboune a demandé au gouvernement de prendre toutes les mesures pour régulariser les médias électroniques et leur réserver le même traitement qu’à la presse écrite nationale dans la couverture des événements nationaux, rapporte une note de la présidence de la République relayée par l’agence officielle Algérie Presse Service (APS).

Ainsi, «ces médias seront traités au même pied d'égalité que la presse nationale écrite en matière de couverture des activités nationales et officielles et d'accès à la publicité publique, et ce dans le strict cadre de la loi et de la déontologie de la profession», explique la note.

Des sites d’information bloqués en Algérie

Depuis le début du mouvement de contestation populaire (Hirak) du 22 février en Algérie, plusieurs sites électroniques d’information ont été bloqués par les autorités. Ainsi, Tout sur l’Algérie (TSA), Observ’Algérie, Algérie patriotique et Inter-Lignes n’étaient plus accessibles dans le pays, sauf via un VPN ou un site Proxy.

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Le Syndicat algérien des éditeurs de la presse électronique (Saepe) avait dénoncé le 19 juin 2019 des «entraves» à l’exercice du métier de journaliste.

Contacté par Sputnik, le ministère algérien de la Communication a affirmé que par cette décision, le Président Tebboune venait d’ouvrir tout un chantier et une nouvelle réflexion sur la réorganisation du secteur de l’information et sa promotion dans le cadre du respect des libertés démocratiques conformément aux lois en vigueur dans le pays et à la charte de déontologie de cette profession. Plus de précisions quant au contenu de cette directive et aux médias concernés seront rendues publiques après l’atelier consacré à ce sujet prévu pour le jeudi 20 février, a-t-il précisé.

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