Le mufti Albir Krganov estime que l’expérience du soufisme russe doit être étudiée car celui-ci contribue de manière importante à la prévention de l’extrémisme.
«Les savants soufis donnent un fondement à la façon de faire face à toute démesure, dont l’extrémisme, le terrorisme, bannie par l’islam. Le soufisme appelle l’individu à travailler sur lui-même, dans son for intérieur, et en ce sens il est utile pour prévenir l’extrémisme», a signalé le mufti pour commenter les résultats d’une table ronde intitulée Contribution du patrimoine islamique à l’essor spirituel de la société russe.
La raison d’étudier le soufisme russe
Il a noté que le soufisme, un volet mystique de l’islam dont les adeptes professent notamment l’ascétisme, visait l’élévation spirituelle, la lutte contre son ego, le respect d’autrui. Selon lui, «c’est une religion vivante, ou l’âme de la religion».
C’est la raison pour laquelle le mufti appelle à étudier l’expérience du soufisme russe.
«Le soufisme est une partie intégrante de la culture islamique en Russie. Il importe de faire renaître l’école théologique nationale. Des écoles soufies peu étudiées avaient existé avant la création par Catherine la Grande de l’Assemblée spirituelle mahométane d’Orenbourg. Il faut étudier les sources, faire participer des savants religieux et laïcs, renouer avec les sources», a résumé le mufti.