Le scandale lié à la publication des vidéos intimes de l’ex-candidat à la mairie de Paris Benjamin Griveaux par Piotr Pavlenski a été particulièrement suivi dans l’Hexagone. Selon une enquête de l’Ifop pour Cam4 et le magazine Hot Vidéo, que jeanmarcmorandini.com a pu consulter en exclusivité, 74% des Français ont entendu parler de ces images compromettantes.
En outre, près de 8% des Français interrogés en ont vu au moins quelques secondes, c’est-à-dire environ quatre millions de personnes, précise jeanmarcmorandini.com qui a fait le calcul en s’appuyant sur les données du dernier recensement.
La moitié des Français se disent choqués
Un autre sondage, celui d’Elabe réalisé pour BFM TV et rendu public le 17 février, a révélé que 50% des Français sont choqués par la diffusion de ces vidéos intimes. C’est auprès des électorats d’Emmanuel Macron et de François Fillon que le pourcentage de personnes «choquées» est le plus important: respectivement 67% et 65%. Les électorats de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen sont partagés entre «choc» (44% et 40%) et «indifférence» (44% et 41%).
Affaire Griveaux
L’«artiste» russe ayant le statut de réfugié politique en France, Piotr Pavlenski, a revendiqué la publication le 13 février de messages et vidéos X compromettants de Benjamin Griveaux. Peu après, ce dernier a annoncé sa décision de retirer sa candidature à la mairie de Paris. M.Pavlenski a par ailleurs déclaré à BFM TV que d'autres vidéos concernant d'autres hommes politiques allaient suivre. Le 16 février, il a été placé en garde à vue. Sa compagne Alexandra de Taddeo a elle aussi été arrêtée. Selon le parquet, la jeune femme a été placée en garde à vue pour «atteinte à l'intimité de la vie privée» et «diffusion sans l'accord de la personne d'images à caractère sexuel», dans le cadre de l'enquête ouverte le 15 février à la suite du dépôt de plainte de l’ex-candidat à la mairie de Paris.
Piotr Pavlenski a obtenu l’asile politique en France en mai 2017. Néanmoins, six mois à peine après l’obtention de son statut de réfugié, il a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour avoir incendié une succursale de la Banque de France.