La France se prépare au «scénario du pire» face au coronavirus

Alors que le coronavirus ne cesse de se propager dans le monde entier, notamment dans l’Hexagone où il a déjà causé un décès et contaminé 12 personnes, les autorités françaises semblent de plus en plus préoccupées. Ainsi, le ministère de la Santé réunit ce mardi une cinquantaine de professionnels pour parer à toute éventualité.
Sputnik

À la veille de sa démission pour devenir la candidate LREM à la mairie de Paris, Agnès Buzyn a évoqué la nécessité de «préparer le système de santé à faire face à une éventuelle diffusion pandémique et donc à une circulation du virus sur le territoire national». Cette déclaration a été faite le 15 février lors d’une conférence de presse annonçant la mort d’un patient chinois à Paris.

Elle était censée mener personnellement mardi 18 février, au ministère de la Santé, une réunion officiellement baptisée «réunion de mobilisation du système de santé» qui accueillera une cinquantaine de professionnels de la santé, rapporte Le Parisien. Elle aura lieu quand même, mais en présence d’Olivier Véran, lequel a remplacé Agnès Buzyn comme ministre.

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Pour Jean-Paul Hamon, qui participera également à cette rencontre, la déclaration de Buzyn sur une éventuelle diffusion pandémique semble invraisemblable.

«Il ne me semble pas que nous en soyons au stade de penser à une pandémie. L'opération est délicate: il faut être prêt à parer à toutes les éventualités sans semer la panique pour autant», a-t-il expliqué au Parisien.

«Mieux vaut être prêts, juste au cas où…»

Selon François Braun, le patron du Samu, il vaut mieux être dans la prévention plutôt que dans la réaction.

«Cela permet à tous les professionnels d'être au même degré d'information et de se coordonner lors de crises sanitaires. On peut être taxés de catastrophistes, mais mieux vaut être prêts, juste au cas où…», a-t-il précisé au quotidien.
«Le plus important lors d'une pandémie est que le système d'information soit fluide et savoir gérer sans paniquer. Une pandémie ne signifie pas, par exemple, qu'on hospitalise toutes les personnes concernées», a-t-il fait remarquer.

Quant aux méthodes de riposte, il a expliqué au Parisien: «On a de bons outils de diagnostic, une maladie avec des symptômes graves, mais qui ne touchent pas tout le monde. Il faut rester rassurants. Fort heureusement, on se prépare à plus de choses que ce qui se passe réellement.»

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L’inquiétude est montée après que le Covid-2019 a fait sa première victime mortelle dans l'Hexagone. Il s’agit d’un touriste chinois de 80 ans qui était hospitalisé depuis fin janvier à l'hôpital parisien Bichat.

En outre, un nouveau cas de contamination a été dépisté le 15 février chez un Britannique quinquagénaire qui partageait le chalet de cinq autres de ses compatriotes aux Contamines-Montjoie (Haute-Savoie). Ainsi, le nombre de personnes diagnostiquées positives s’est élevé à 12 au 15 février.

Près de 600 cas de contamination en dehors de la Chine

L'épidémie de pneumonie virale, découverte en Chine en décembre dans la province du Hubei, a contaminé plus de 66.000 personnes et fait plus de 1.500 morts dans le pays.

Hors de Chine continentale, près de 600 cas de contamination ont été dépistés dans une trentaine de pays et territoires dont un premier annoncé le 14 février sur le continent africain.

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