Dans un commentaire accordé à Sputnik, le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié de «provocation» les déclarations des militaires américains selon qui les appareils spatiaux russes Cosmos-2542 et Cosmos-2543 se sont dangereusement approchés du satellite de renseignement américain USA-245.
«Nous soulignons: le mouvement de notre appareil ne menaçait pas l’objet spatial américain et, surtout, ne violait aucune norme ni principe du droit international», a noté le ministère russe.
Selon le ministère, accusant Moscou de déstabiliser la situation dans le domaine de la sécurité spatiale, Washington cherche à justifier les mesures qu'il entreprend pour déployer des armes dans l'espace.
«Nous exhortons à nouveau Washington à faire preuve de prudence et à abandonner les aventures irresponsables et graves de conséquences extrêmement négatives pour l'ensemble de la communauté internationale et pour les États-Unis eux-mêmes. De toute évidence, le déploiement d'armes dans l'espace est contraire à la pratique de la coopération internationale dans l'exploration et l'utilisation de l'espace à des fins pacifiques», a ajouté le ministère.
Prétendus rapprochements des satellites
Lundi 10 février, le Time Magazine a fait savoir que les autorités américaines, par la voie diplomatique, avaient exprimé leur inquiétude à la Russie concernant les manœuvres potentiellement dangereuses des satellites russes près du satellite de reconnaissance américain.
D’après le Time, qui se réfère au général John Raymond, commandant de la force spatiale des États-Unis, il s’agit de deux satellites russes, Cosmos-2542 et Cosmos-2543, et un américain USA-245, connu des experts sous le nom de KH-11. L'appareil américain fait partie d'un groupe de quatre satellites de reconnaissance appelés Keyhole/CRYSTAL.
Le magazine indique que, selon les États-Unis, des véhicules russes ont commencé à effectuer des manœuvres potentiellement dangereuses près de USA-245 «peu après leur lancement en novembre» 2019. La distance entre eux n'était parfois que d'environ 160 km. Le Time ajoute que des engins spatiaux russes ont également été vus près du satellite américain à la mi-janvier.