Alexandra De Taddeo est une jeune femme de 29 ans. Le Parisien indique que son nom a été révélé sur les mêmes réseaux sociaux où ont eu lieu les échanges de vidéos intimes avec M.Griveaux.
Selon le quotidien, elle était étudiante en droit. Ses informations numériques ont été effacées ou privatisées, les unes après les autres, dimanche 16 février. Actuellement, elle est décrite comme «tétanisée» et «dépassée par l'ampleur des faits».
Un parcours diversifié
Originaire de Metz, elle a un parcours universitaire brillant et parle cinq langues, dont le russe.
Depuis 2010, elle a effectué deux masters 2 en parallèle à Paris II-Assas et à Sciences Po Toulouse. L'un en droit international public et l'autre en gouvernance et action internationales. De plus, Alexandra De Taddeo a été inscrite à la prestigieuse université d’Oxford au Royaume-Uni et a suivi une formation de communication pendant quatre ans à l'École des nouveaux métiers de la communication (EFAP).
«Une étudiante intelligente»
Contacté par Le Parisien, Yves Surel, professeur en sciences politiques à Paris II-Assas, a déclaré:
«Je ne savais rien de la vie privée et des possibles engagements politiques de cette étudiante dont j'ai effectivement dirigé le mémoire en 2018. Le mémoire était de qualité et Alexandra de Taddeo une étudiante intelligente. Elle avait pris contact avec moi dernièrement pour un autre travail de recherche».
À ses 29 ans, elle est encore étudiante. Ces derniers mois, elle a été stagiaire à l'Unesco à Paris. Auparavant, de février à juin 2019, elle avait effectué un stage à l'Alliance des avocats pour les droits de l'Homme. La source ajoute qu’elle faisait partie du Conseil Parisien de la Jeunesse, une assemblée citoyenne où elle n'a jamais été vue, selon plusieurs témoignages.
Passionnée par la Russie?
D’après Le Parisien, en 2017, Alexandra De Taddeo a créé l’association étudiante «Assas Radio» qui lui a permis d’interviewer des personnalités russes. On a pu l’entendre plusieurs fois sur Fréquence Protestante dans l'émission culturelle «Obliques».
Réaction de ses parents
Dans une interview accordée à France Info, les parents de la jeune femme se sont exprimés pour la première fois. Son père a assuré qu'elle «est loin d'être une anarchiste», indiquant que sa fille était une étudiante sérieuse qui «vit depuis dix ans à Paris dans un appartement» et qui «n'est pas en rupture familiale».
Il a poursuivi: «Piotr Pavlenski n'est pas son petit ami officiel, c'est une connaissance qui a émergé récemment dans sa vie». «Ce garçon n'est pas notre tasse de thé (…) Soit elle est inconsciente, soit elle s'est fait manipuler».
Et d'indiquer lui avoir parlé juste avant qu'elle ne soit placée en garde à vue pour «atteinte à l'intimité de la vie privée» et «diffusion sans l'accord de la personne d'images à caractère sexuel». «Elle n'était pas bien», déclarent ses parents à France Info.