Réunis lors des obsèques du garçon syrien de 14 ans tué le 12 février lors d’un affrontement entre des civils syriens et des membres d’un convoi militaire américain à l’est de Qamichli, les habitants se sont exprimés devant la caméra de l’agence russe Ruptly.
Ainsi l’ancien fonctionnaire municipal Othman Abu Asher a précisé quelques détails de la tragédie:
«Quatre véhicules américains sont entrés dans notre village et ont commencé à provoquer les habitants, alors les habitants du village de Khirbet Amo les ont affrontés avec des pierres, des enfants et des femmes s’y sont joints également, comme vous l'avez peut-être vu à la télévision, le martyr Faisal Khaled Mohammad les a affrontés avec des pierres, et un soldat américain lui a tiré dessus», a-t-il indiqué.
Si un cousin de la victime, s’exprimant au nom d’autres villageois, dit rejeter «l'occupation américaine partout où elle existe en Syrie», l’oncle du garçon souligne qu’ils sont prêts à «combattre les Américains et leur résister partout où ils sont en Syrie», même si cela les amène à «devenir martyrs».
Firas Farah, pasteur des églises évangéliques du gouvernorat d’Hassaké, a également condamné «l’acte criminel des forces américaines».
«Nous condamnons également les occupations turque et américaine de nos territoires et la Syrie leur résistera. Ils seront punis pour l'occupation du territoire et le vol des ressources, non seulement par nous, mais aussi par Dieu», a-t-il estimé.
Une altercation qui a tourné au drame
Le 12 février 2019, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a annoncé qu’un adolescent de 14 ans avait été tué et un civil blessé dans un affrontement entre des soldats américains et des civils syriens survenu à l’est de Qamichli, dans le gouvernorat syrien d'Hassaké. Le différend a eu lieu après que des militaires américains ont dévié de leur itinéraire, au poste de contrôle situé près d'Harbat-Hamo.
Ce sont les militaires russes arrivés sur les lieux qui ont mis fin à l’affrontement et ont escorté le convoi jusqu'à sa base située près d'Himo, dans le même gouvernorat, a-t-il été précisé.