Ankara annonce la «neutralisation» de 63 militaires syriens près d’Idlib

Sur fond d'escalade des tensions dans la zone d'Idlib, la Turquie a annoncé 63 nouvelles victimes parmi les militaires syriens. Damas s’est pour l’instant gardé de tout commentaire.
Sputnik

Le ministère turc de la Défense a annoncé vendredi 14 février que 63 militaires syriens «avaient été neutralisés» dans le gouvernorat d’Idlib.

«Selon les dernières informations provenant de plusieurs sources dans la région d'Idlib, 63 éléments du régime ont été neutralisés», a-t-il indiqué dans la matinée sur Twitter.

Des allégations qui «ne correspondent pas à la réalité»

Les militaires russes déployés en Syrie ont démenti dans la journée les informations sur les pertes dans les rangs de l’armée syrienne. «Le ministère turc de la Défense continue à faire des déclarations concernant des pertes présumées de l’armée gouvernementale subies dans les frappes de militaires turcs opérant dans la zone de désescalade d’Idlib», a indiqué le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit.

«Ce type de déclarations sur des "pilonnages" contre l’armée gouvernementale syrienne par les militaires turcs autant que sur la mort de militaires syriens dans ces attaques ne correspondent pas à la réalité», a-t-il ajouté.

Regain de tensions

Des unités d’élites turques sont dépêchées vers Idlib, selon Anadolu
La situation dans la zone démilitarisée d'Idlib, créée en 2018 par un accord entre Moscou et Ankara, s'est aggravée depuis la mort de 13 soldats turcs dans des bombardements des forces gouvernementales syriennes. Ankara avait de son côté annoncé la mort de 76 soldats syriens en représailles.

La Turquie est présente en Syrie par le biais de 12 postes d'observation dans le gouvernorat d'Idlib. Depuis début février, d'importants renforts turcs auraient été envoyés autour de ces postes.

Recep Tayyip Erdogan s’est par ailleurs dit déterminé à repousser les forces syriennes au-delà des postes d’observation turcs à Idlib d’ici la fin février et menace de «faire payer le prix fort» à Damas en cas de nouvelles attaques contre ses militaires.

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