Lors d’une séance de questions au Premier ministre le 12 février, le travailliste Jeremy Corbyn a appelé à ce qu’une extradition éventuelle du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, qui se trouve actuellement à la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, n’ait jamais lieu.
«Cette profonde disparité avec les États-Unis sera connue quand les tribunaux décideront si l'éditeur de WikiLeaks, Julian Assange, sera extradé aux États-Unis sur l’accusation d’espionnage pour avoir dénoncé de crimes de guerre, meurtre de civils et corruption à grande échelle», a dit M.Corbyn.
«Éléments déséquilibrés»
Le leader de l’opposition a également demandé à Boris Johnson s'il était d'accord avec une résolution de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, indiquant «que l'extradition devrait être combattue et les droits des journalistes et des lanceurs d'alerte défendus pour le bien de tous les nous».
«Je ne citerai pas de cas individuel, mais il est évident que les droits des journalistes et des lanceurs d'alerte doivent être respectés et ce gouvernement continuera de le faire», a déclaré le Premier ministre.
Il a en outre commenté les arrangements entre Londres et Washington concernant l'extradition.
Résolution de l'Assemblée parlementaire
Le 28 janvier, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a adopté une résolution déclarant que «la détention continue et les poursuites judiciaires» concernant Julian Assange créent un «dangereux précédent» pour la liberté de la presse.
L'Assemblée, qui comprend 323 législatures de 47 États, dont le Royaume-Uni, a approuvé les recommandations du rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, selon lesquelles les poursuites contre Assange «doivent être interdites» et qu'il doit être libéré «dans les meilleurs délais».
Prisonnier à Londres
Après son arrestation le 11 avril 2019 à l’ambassade d’Équateur à Londres, où il s’était réfugié en 2012, Julian Assange a été envoyé à la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres pour violation des termes de sa liberté conditionnelle. Fin du mois de février, il comparaîtra devant la justice britannique qui doit trancher sur la demande d’extradition déposée par les États-Unis.