Fraude sociale: la France compte 2,6 millions de cartes vitales de trop

La directrice de la Sécurité sociale a admis un excédent de 2,6 millions de cartes vitales par rapport au nombre d’assurés sociaux, rapportait mercredi 12 février Le Figaro. Un chiffre qui relance le débat sur la fraude sociale en France.
Sputnik

Interrogée en commission parlementaire mardi, Mathilde Lignot-Leloup, directrice de la Sécurité sociale,a reconnu un écart entre le nombre de cartes vitales en circulation et le nombre d’assurés. L’écart constaté de 2,6 millions est moins important que le chiffre officiellement annoncé en octobre dernier par la Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam) qui était de 5,2 millions. Selon Mme Lignot-Leloup, cette baisse s’explique par les différentes méthodologies de calcul, comme la prise en compte des enfants à partir de 12 ans, qui peuvent avoir droit sur demande à une carte vitale.

Polémique sur le manque à gagner

Des divergences existent sur les préjudices que ces fraudes entraînent auprès de la Sécurité sociale. Interrogé par Le Figaro, le magistrat financier Charles Prats déclarait il y a peu:

«Le député Michel Zumkeller a bien expliqué en commission que ces millions de cartes vitales représentaient un enjeu de 9 milliards d'euros par an pour l'Assurance maladie».

De son côté, la directrice de la Sécurité sociale relativise l’impact de cet excédent: «Ce n’est pas parce qu’on a 2,6 millions d’écarts qu’on a plus de consommation», a-t-elle affirmé selon le Figaro, avant d’évoquer «un sujet complexe» à propos de l’ampleur chiffrée de la fraude sociale.

Déjà en novembre dernier, un rapport parlementaire avait jugé «impossible» et «inopportun» un tel chiffrage.

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