Dans la Ville rose, une cinquantaine de militants antifascistes s’en sont pris le 12 février au bâtiment où devait se tenir une conférence du maire sortant de Béziers Robert Ménard, qui entend briguer un second mandat sous l’aile du Rassemblement national (RN).
L’événement avait été organisé par l’association Le Cercle des Capitouls mercredi 12 février sur le sujet «Le courage, faire de la politique autrement». M.Ménard ainsi que le journaliste et essayiste François Bousquet étaient à l’affiche. Depuis plusieurs jours, des appels à la mobilisation contre sa tenue circulaient sur le Net.
Affrontements jusqu’à l’arrivée de la police
À environ 19h30, selon France 3, un groupe d’une cinquantaine de militants antifascistes ont réussi à interrompre l’événement: ils ont jeté des projectiles vers la salle et le personnel de sécurité.
Les affrontements entre la sécurité et les manifestants ont duré une dizaine de minutes avant l’arrivée d’un important dispositif policier.
Le manque d’ardeur de la police dénoncé
«Je m'interroge sur le rôle des forces de l'ordre dans cet épisode de ce soir», a déclaré le directeur du Cercle des Capitouls, Étienne Lafage. «Pourquoi sont-ils intervenus si tardivement alors que cette opération était connue. Une personne a été blessée à la main par un pétard envoyé par un manifestant. C'est inacceptable. Une plainte sera déposée.»
Ménard avait annulé sa venue
Robert Ménard n’est pas venu à l’événement: présent à Carcassonne au moment des faits, il ne s’était finalement pas déplacé à Toulouse.
Selon le dirigeant de l’association, la conférence s’est bien tenue mais sans le maire de Béziers.
Malgré son absence, il a toutefois commenté les violences de la soirée en les qualifiant d’«intolérables.»