Lors de son passage mardi 11 février à l’Assemblée populaire nationale (APN) algérienne à l’occasion de la présentation du plan du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum a réagi à la polémique ayant suivi sa rencontre mercredi 5 février, à Benghazi, avec le maréchal Khalifa Haftar, commandant de l’Armée nationale libyenne (ANL), réaffirmant que «l’Algérie se tient à égale distance» de toutes les parties en conflit en Libye.
«La position de l’Algérie est claire envers tous les frères libyens et notamment ceux de Tripoli [siège du Gouvernement national libyen (GNA), ndlr] et Benghazi [siège de l’ANL, ndlr]», a déclaré le ministre, selon l’agence officielle Algérie Presse Service (APS). «Les choses se sont bien passées lors de ma dernière visite en Libye, il n’y a eu aucun problème», a-t-il ajouté, précisant que «nous ne faisons aucune différence entre toutes les parties libyennes, car seul le peuple libyen est habilité à choisir qui le représente».
Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a relevé que lors de son entrevue avec son homologue libyen du GNA Mohamed Taher Siala, la question de sa rencontre avec le maréchal Haftar «n’a pas été soulevée», affirmant qu’il n’y avait «aucun mécontentement» du gouvernement légitime en Libye.
Lors de sa rencontre avec le ministre algérien des Affaires étrangères, le maréchal Haftar avait salué «le rôle positif de l’État algérien qui œuvre à trouver une solution à la crise» en Libye, a déclaré le service de presse de l’ANL à l’AFP.
Le rôle de l’Algérie en Libye
À l’issue de cette réunion, les ministres ont exhorté les belligérants libyens à s’inscrire dans un processus de dialogue politique en vue de parvenir à un règlement global de la crise loin de toute ingérence étrangère, indique le communiqué final relayé par l’Algérie Presse Service.
«L’Algérie est prête à abriter ce dialogue escompté entre les frères libyens», avait affirmé le chef de l’État algérien. Dans le même sens, il a rappelé les efforts de son pays pour inciter «les parties libyennes à adhérer au processus de dialogue, parrainé par les Nations unies et accompagné par l’Union africaine (UA), en vue de former un gouvernement d’entente nationale apte à gérer la transition et la réédification des institutions de l’État libyen».