Le Président turc s’est prononcé ce mercredi 12 février sur la situation tendue dans la zone de désescalade d’Idlib et a donné sa vision quant au développement possible des événements.
«Nous sommes déterminés à faire partir les forces du régime [l’armée gouvernementale syrienne, ndlr] au-delà des postes d’observation turcs à Idlib d'ici à la fin février, pour cela nous allons faire tout le nécessaire dans les airs ainsi qu’au sol», a déclaré le Président turc.
Il a également ajouté qu’«en cas d’attaques contre nos militaires», Ankara allait riposter «partout», même hors de la zone de désescalade d’Idlib.
Selon lui, si la Syrie restait entre «les mains des organisations terroristes», la sécurité turque serait aussi «menacée».
Le Président turc a également déclaré que la Russie et la Syrie avaient porté des frappes sur des civils dans le gouvernorat syrien d’Idlib. Le chef du Département des nouveaux défis et menaces du ministère russe des Affaires étrangères Vladimir Tarabrine a démenti cette déclaration, soulignant que toutes les frappes de Moscou et Damas ne visaient que les terroristes.
Conversation téléphonique entre Poutine et Erdogan
Comme l’a annoncé le service de presse du Kremlin, Vladimir Poutine s’est entretenu par téléphone avec Recep Tayyip Erdogan le 12 février. Ils ont notamment discuté du règlement de la crise en Syrie sur fond de tensions à Idlib.
Réaction syrienne
«Le chef du régime turc fait des déclarations vides, creuses et ignobles ne pouvant provenir que d'une personne déconnectée de la réalité», a déploré l'agence officielle Sana, citant une source du ministère syrien des Affaires étrangères.
Celle-ci a rappelé les «frappes douloureuses» menées ces derniers jours par l'armée syrienne contre les forces turques dans le nord-ouest de la Syrie, écrit l'AFP.