Le commandant de la Force iranienne Al-Qods Qassem Soleimani, qui a trouvé la mort dans une frappe américaine, aurait pu tuer des généraux états-uniens mais ne l'a jamais fait, a déclaré lundi 10 février le Président de la République islamique Hassan Rohani.
«Le commandant Soleimani était un homme qui cherchait la stabilité et la paix pour la région. Si le commandant Soleimani avait voulu tuer des généraux américains, il aurait été très, très facile pour lui de le faire en Afghanistan, en Irak et dans n’importe quel autre endroit. Il ne l’a jamais fait», a assuré M.Rohani dans une allocution télévisée.
Il a également dénoncé comme «inhumaines» les sanctions états-uniennes visant son pays, tout en assurant que ces dernières ne forceront pas les Iraniens à abandonner le combat en dépit de nombreuses difficultés qu'ils subissent.
Mort du général Soleimani
Le général Soleimani a été tué le 3 janvier 2020 à proximité de l'aéroport international de Bagdad dans une frappe ordonnée par Donald Trump. Selon Washington, il a été éliminé en réponse aux attaques visant les bases de la coalition internationale en Irak et l’ambassade américaine à Bagdad.
Téhéran a pour sa part qualifié le meurtre de Soleimani d’acte terroriste et promis de riposter. Dans la nuit du 7 au 8 janvier, les forces iraniennes ont tiré des missiles contre une base militaire en Irak abritant des soldats américains. Dans la foulée, un missile iranien a détruit un Boeing 737-800 ukrainien avec 176 personnes à son bord, qui ont toutes péri dans le crash.
La partie iranienne avait initialement lié le drame à une faille technique survenue à bord de l’aéronef, avant d’assumer sa responsabilité.