«Halte aux terroriches!», «écologie libérale, mensonge du capital» ou encore «BlackRock assassins.»
Voici le type de messages que l’on pouvait trouver sur les murs du siège français du célèbre fonds d’investissement américain BlackRock dans la matinée du 10 février. Plusieurs dizaines de militants écologistes radicaux ont pénétré dans l’établissement qui avait déjà fait l’objet d’une intrusion par des cheminots en colère il y a un mois.
Après avoir installé des barricades, ils ont sorti des banderoles, entonné des chants, tagué les murs avec des messages hostiles au géant de la finance américain et du mobilier a été dégradé.
BlackRock est dans le viseur des écologistes qui estiment que la compagnie ne fait pas face à sa responsabilité environnementale en investissant en masse dans les énergies fossiles.
Le groupe d’activistes Youth For Climate Paris-Île-de-France a revendiqué l’action qu’ils ont intitulée Avenir en feu. Sur les divers images filmées lors de l’événement, on peut également voir des drapeaux du groupe militant écologiste Extinction Rebellion. Avant de pénétrer dans le siège de BlackRock, les protestataires avaient tenté de rentrer dans le siège de la Société Générale à La Défense, sans succès.
BlackRock est également dans le viseur des opposants à la réforme des retraites. La remise de la Légion d’honneur à Jean-François Cirelli, patron de BlackRock France, en décembre dernier a provoqué la colère des anti-réforme des retraites qui accusent le fonds d’investissement de profiter de cette dernière. Une note de BlackRock datant de juin 2019 et saluant la réforme de l'épargne-retraite dans le cadre de la loi PACTE avaient également été à l’origine d’une polémique. Plusieurs opposants y avaient vu une indication d’une possible collusion entre le gouvernement et le géant américain de la finance, plus puissant fonds d’investissement de la planète.
Les activistes ont finalement commencé à sortir du bâtiment en début d’après-midi pour être accueillis par un déploiement massif de forces de l’ordre. Ces dernières ont mené des contrôles. Dix-sept personnes, dont quatre mineurs, ont été interpellées pour participation à une manifestation non déclarée, dégradation et violences volontaires commises à l'encontre de la responsable de la sécurité du site, selon une source policière citée par l’AFP.
Pas de quoi décourager le groupe qui prévient sur son compte Twitter:
«Ceci n’est que la première action d’une série pour mettre hors service ce qui exploite les humains et le vivant.»