Alors que cinq nouveaux cas de coronavirus ont été détectés le 8 février aux Contamines-Montjoie, en Haute-Savoie, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui s’est rendue sur place, a fait le point sur la situation.
«Il n’y a aucun risque quand on croise les gens dans la rue, ce n’est pas cela être en contact avec une personne contaminée. Il faut un contact en face de la personne, un contact charnel. Aujourd’hui, les risques sont très faibles pour l’ensemble de la population», a-t-elle déclaré aux journalistes.
Des tests pour les écoliers en contact avec l’enfant infecté
Les écoliers et le personnel ayant été en contact direct avec l’enfant infecté font l’objet d’une prise en charge médicale, a encore déclaré la ministre. Les résultats des tests seront connus dans la soirée.
Agnès Buzyn est également revenue sur le cas des passagers ayant voyagé en avion avec les personnes infectées.
«Tous les cas sont tracés. La crise sanitaire touche de nombreux pays. Dès qu’un cas est identifié quelque part, il y a un suivi de parcours. C’est un travail quotidien que font les autorités de santé de tous les pays du monde pour rester en contact», a affirmé la ministre en conférence de presse.
Les premiers patients sortiront dans la semaine
Revenant sur le bilan de l’infection à l’échelle nationale, la ministre a affirmé que les 11 cas détectés en France étaient tous dans un état stable. À l’exception d’un touriste chinois de 80 ans, en réanimation depuis 15 jours.
«Tous les autres patients sont dans des services de médecines standard, en isolement. Leur état ne fait pas l’objet d’inquiétudes particulières. Un ou deux patients devraient d’ailleurs sortir dans la semaine»,a-t-elle conclu devant les caméras.
Les cinq nouveaux cas de coronavirus, quatre adultes et un enfant, tous de nationalité britannique, avaient côtoyé un compatriote de retour de Singapour, dans un chalet de la région.
L’arrivée de nouveaux rapatriés
Pendant ce temps, l’AFP a informé qu’une trentaine de nouveaux rapatriés évacués de la province chinoise du Hubei, berceau de l'épidémie mortelle de coronavirus, étaient arrivés dimanche près de Marseille, où ils resteront en quarantaine pendant 14 jours.
Contraints de quitter Wuhan face à la propagation du virus, ils ont atterri sur la base militaire d'Istres, dans les Bouches-du-Rhône, depuis le Royaume-Uni où ils avaient fait escale, a confirmé à l'AFP une porte-parole de cette base militaire.
Ce vol est le troisième à ramener en France des personnes fuyant la Chine et le coronavirus. Quelque 180 personnes avaient débarqué à Istres le 31 janvier, puis 120 le 2 février.