La Turquie poursuit le transfert d’unités de forces spéciales et de blindés supplémentaires vers la frontière avec la zone de désescalade d’Idlib, en Syrie, rapporte samedi l’agence turque Anadolu.
Recep Tayyip Erdogan a déclaré en amont avoir appelé son homologue russe Vladimir Poutine à faire pression sur Bachar el-Assad pour que l’armée syrienne arrête son offensive dans le gouvernorat d’Idlib et se retire en février des postes d’observation turcs. Sinon, le Président turc menace d’intervenir militairement.
Renforts de l’armée turque
On apprend notamment qu’un convoi de 300 camions et blindés, ainsi que des unités de forces spéciales turques sont arrivés dans la province de Hatay, dans le sud de la Turquie, à la frontière avec la Syrie.
En vertu d’un accord enregistré en mai 2017, lors des négociations d’Astana (actuellement Noursoultan, capitale du Kazakhstan) entre les représentants de la Russie, de l’Iran et de la Turquie, ont été créées en Syrie quatre zones de désescalade, dont trois sont passées en 2018 sous le contrôle de Damas. La quatrième qui se situe dans le gouvernorat d’Idlib et sur certaines parties des gouvernorats voisins de Lattaquié, de Hama et d’Alep échappe pour le moment au contrôle du gouvernement syrien.
Par ailleurs, une grande partie de cette zone se trouve entre les mains des terroristes du Front al-Nosra*. Pour faire cesser les violences dans la région, la Russie et la Turquie ont convenu en septembre 2018, à Sotchi, de créer une zone démilitarisée où se trouvaient plus d’une dizaine de différentes formations paramilitaires.
La Turquie dispose d’une douzaine de postes d’observation dans le gouvernorat d’Idlib aux termes d’un accord avec la Russie. Mais trois de ces postes se trouvent désormais dans des zones reconquises par l’armée syrienne.
*Organisation terroriste interdite en Russie