Compte tenu du nombre de tentatives faites pour les trouver, la véritable quête des civilisations extraterrestres n’a pas encore commencé, estime Alexandre Panov, directeur de recherche de l’Institut de la Physique nucléaire de l’Université d’État de Moscou.
Pire encore, il est inutile de pointer une étoile et d’attendre des signaux radio des extraterrestres qui pourraient en provenir. En revanche, il faut «observer 24h/24 toute l’étendue du ciel».
«Pour cela, la Terre doit être couverte par un réseau de récepteurs. Certains pays ont déjà commencé le développement des engins nécessaires à cela. Il s’agit des réseaux d’antenne. En Russie, nous avons déjà lancé un projet similaire, pas dans le domaine d’émission radio mais dans celui du rayonnement visible. Nous utilisons un télescope pour surveiller les rayons cosmiques. Avec, nous sommes capables d’observer des sursauts gamma», fait-il savoir.
Le problème principal
Le chercheur précise que même s’il existe des civilisations en dehors de notre système solaire qui nous envoient des signaux, à l’heure actuelle, nous sommes incapables de les discerner dans l’amas des signaux radio qui atteignent notre planète.
«La puissance totale d'émissions radio de la Terre est comparable à celle du Soleil, ce qui signifie que vous pouvez détecter un bruit radio suspect dans les ondes radio émanant de notre système solaire. Mais aucun outil sur Terre ne peut décomposer un tel son en un flux d'informations significatives», ajoute-t-il.
Quant aux signaux envoyés depuis la Terre vers l’espace, à l’échelle cosmique ils ne se sont pas trop éloignés de nous. Compte tenu du fait que les premières transmissions radio ont commencé en 1909, les ondes radio qui ont passé l’ionosphère ont seulement traversé la distance de 111 années-lumière tandis que le diamètre de notre galaxie à lui seul s’élève à 100.000 années-lumière.