Le tribunal correctionnel d’Avignon a condamné ce jeudi un Guyanais de 27 ans à trois ans et demi de prison ferme et 10 ans de suivi socio-judiciaire pour viols requalifiés en agressions sexuelles sur conjoint.
Les faits jugés remontent aux 28 et 31 janvier. Après avoir asséné des «calbotes» sur le crâne de sa compagne ainsi que des tapes sur ses fesses, le prévenu l’a ensuite contrainte à des rapports sexuels, à deux reprises. La victime s’est réfugiée chez sa belle-sœur et a appelé la police. À l’arrivée des forces de l’ordre, le prévenu s’est comporté de manière violente, insultant les agents, rapporte encore le quotidien La Provence.
«Le diable dans la tête» et «un petit bonhomme dans le ventre»
Devant le tribunal, l’accusé a adopté une défense pour le moins intrigante. Il a expliqué que sa femme avait tenté de l’empoisonner et que sa belle-sœur avait pris «le contrôle de son corps», en lui «mettant un petit bonhomme dans le ventre». Il se dit ainsi «marabouté», et affirme avoir agi parce qu’il avait «le diable dans la tête».
Le prévenu a en outre affirmé qu’«un homme ne peut être accusé d'avoir violé sa femme», choquant l’assistance. «Il a une perception préhistorique des relations homme femme» a plaidé l’avocat du Guyanais de 27 ans, précisant qu’il souffrait de troubles psychiatriques.
La victime forcée de déménager
Toujours selon La Provence, le prévenu a plusieurs fois menacé de mort sa compagne durant l’instruction. Il a également dû être expulsé du box durant le réquisitoire du procureur. La victime a pour sa part préféré déménager dans le nord de la France avec ses trois enfants, comme l’explique son avocate, Me Barthélemy.
L’homme avait déjà été condamné à deux reprises, dont une fois pour apologie du terrorisme.