Un homme a découvert le long des côtes nord d’Israël un artefact égyptien vieux de 3.400 ans en forme d’ancre, informe le quotidien Haaretz.
Cette découverte a eu lieu dans la banlieue de Haïfa, dans le village d'Ein Hod, lorsqu'un Israélien, lors d'une baignade matinale, a remarqué une pierre avec une représentation de l'ancienne déesse égyptienne de l'écriture, Seshat, au fond de la mer. Elle serait manifestement tombée dans le sable, ce qui l'a préservée pendant des milliers d’années jusqu'à ce qu'elle soit remontée par un récent orage.
Une ancre typique de l’âge du bronze
Des spécialistes de l'Autorité des antiquités d'Israël, après avoir étudié les résultats d’expertise, ont suggéré que l'artefact avait été fabriqué au XVe siècle avant notre ère et qu’il avait à l'origine une signification rituelle avant de devenir une ancre de navire.
«Sa fonction est assez banale et facilement identifiable: c'était une ancre typique utilisée par les navires pendant l'âge du bronze, qui a pris fin il y a environ 3.200 ans. Ces ancres avaient la forme d'un trapèze aux coins arrondis, avec un trou percé près de l'extrémité supérieure pour fixer une corde», explique Shirly Ben-Dor Evian, conservatrice de l'archéologie égyptienne au musée.
Une forme de recyclage
L'ancre représente également le visage de l'ancienne déesse égyptienne Seshat. Bien que la plupart des inscriptions aient été bien conservées, le visage de la déesse a été effacé. Les scientifiques ont suggéré que cela s’expliquait par un conflit religieux.
Selon une autre hypothèse, le visage de Seshat a été effacé comme un acte de respect pour la divinité, puisqu’ils allaient en faire une ancre. Les archéologues ont avancé une théorie selon laquelle un navire aurait disposer de cette ancre à bord pour participer à l'une des campagnes militaires du pharaon Thoutmosis III.
La pierre est maintenant exposée dans une salle consacrée à l'écriture égyptienne au Musée d'Israël à Jérusalem.