Des chercheurs de l'université britannique de Warwick et du British Antarctic Survey, l’opérateur national britannique en Antarctique, ont découvert que des tempêtes géomagnétiques dangereuses provoquées par l'activité solaire et susceptibles d'endommager des appareils électroniques se produisent tous les 25 ans. Des tempêtes moins puissantes mais pareillement dangereuses sont également observées tous les trois ans, indique la revue Science Alert.
D'après les chercheurs, il existe deux types de tempête solaire: les «super grandes tempêtes» (great super storms) et les «super tempêtes violentes» (severe super storms), ces dernières étant les plus fréquentes. Ces phénomènes sont provoqués par l'interaction entre la magnétosphère de la Terre et, notamment, des particules chargées provenant d'éjections de masse coronale ou de trous coronaux. Ceux-ci sont capables d’émettre un vent solaire à grande vitesse qui se déplace deux fois plus vite que d'ordinaire.
Les spécialistes ont analysé les données du champ magnétique terrestre recueillies depuis 150 ans. Ils ont réussi à prédire la fréquence d'apparition de tempêtes géomagnétiques de différentes intensités. Il s'est avéré que sur la période étudiée, 42 «super tempêtes violentes» et six «super grandes tempêtes» se sont produites.
La tempête de 1989 au Québec
Les tempêtes solaires violentes peuvent provoquer des coupures de courant, endommager des satellites et faire perdre temporairement le signal GPS et radio. La dernière grande tempête géomagnétique date de 1989, au Québec. Elle avait perturbé le réseau d'électricité et entraîné l'apparition d'aurores boréales dans les latitudes sud de l'Amérique du Nord.
En 1859, une série de tempêtes solaires, les plus importantes «super grandes» jamais enregistrées, avaient perturbé le système du télégraphe dans différentes parties du monde, déclenché des incendies et même électrocuté certains opérateurs télégraphistes.