La Turquie continue de concentrer du matériel militaire à sa frontière avec la Syrie.
Un convoi de renforts comprenant de l'artillerie, des blindés et des véhicules militaires est arrivé le 1er février dans le district de Reyhanli de la province de Hatay, a fait savoir Anadolu.
Il s’agit de «renforcer les unités militaires stationnant dans les secteurs frontaliers», a indiqué l’agence.
Recep Tayyip Erdogan avait précédemment indiqué que si la situation à Idlib ne se normalisait pas, Ankara ne resterait pas à l’écart et serait prêt à faire les démarches nécessaires, allant jusqu’à l’emploi de la force armée.
Avancée de l’armée syrienne
Le 26 janvier, l’armée syrienne a lancé une offensive à l’ouest d’Alep à la suite de tirs répétés contre la ville qui ont fait des dizaines de victimes parmi les civils. L’état-major de l’armée syrienne a déclaré trois jours plus tard avoir libéré Maarat Al-Nouman. Située sur la route reliant Hama à Alep et revêtant de ce fait une importance stratégique, la ville était aux mains des radicaux depuis 2012 qui en avaient fait l’un de leurs bastions et une plaque tournante du ravitaillement dans le sud d’Idlib.
Conformément à un accord intervenu en mai 2017, la Russie, l’Iran et la Turquie ont réussi à créer quatre zones de désescalade en Syrie. Trois d’entre elles sont contrôlées depuis 2018 par Damas, tandis que la quatrième zone, s’étalant sur le gouvernorat d’Idlib et en partie sur ceux de Lattaquié, de Hama et d’Alep, ne l’est pas. Elle est partiellement occupée par les terroristes du Front al-Nosra*.
En septembre 2018, la Russie et la Turquie ont convenu de mettre en place une zone démilitarisée à Idlib qui compte plus d’une dizaine de groupes armés.
*Organisation terroriste interdite en Russie