D’où viennent les glaces au pôle sud de Mars? Des planétologues percent enfin le mystère

Des planétologues américains sont parvenus à expliquer l’origine de la structure improbable de la surface du pôle sud de la planète rouge composée de couches de dioxyde de carbone gelé et d’eau s'étendant sur une profondeur d'un kilomètre.
Sputnik

Depuis 1966, des chercheurs du California Institute of Technology se creusent la tête pour comprendre l’origine des glaces recouvrant la surface du pôle sud de Mars. En théorie, cette structure est peu probable puisqu’elle alterne des couches d’eau glacée et de la glace sèche, la forme solide du CO2, qui est moins stable.

Une récente étude, dont les résultats ont été rendus publics sur le site de l’établissement, met en évidence trois facteurs principaux à l’origine de cette structure:

  • un changement de l'angle d'inclinaison de l'axe de la planète,
  • une différence dans la façon dont la lumière du Soleil se reflète sur les glaces d'eau et de dioxyde de carbone,
  • et une augmentation de la pression atmosphérique lorsque la glace sèche a fondu

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Selon ce modèle, depuis 510.000 ans, l’axe de rotation de Mars a changé, le pôle sud de la planète recevant des quantités variables de lumière solaire. La glace sèche s’accumulait en cas de manque de lumière solaire et sublimait lorsque le Soleil était actif.

Cependant, avec le dioxyde de carbone gelé, une petite quantité de glace d'eau s'est accumulée, ce qui a servi de protection à la couche sous-jacente de dioxyde de carbone.

La couche de glace la plus ancienne et la plus profonde s'est formée il y a 510.000 ans après une période d'insolation extrême, lorsque tout le dioxyde de carbone était dans l'atmosphère.

Il s’est avéré que ce nouveau modèle coïncide avec celui lancé par des chercheurs de la même université en 1966:

«Habituellement, lorsque vous lancez un modèle, vous ne vous attendez pas à ce que les résultats correspondent si étroitement à ce que vous observez. Mais l'épaisseur des couches, déterminée par le modèle déjà en 1966, correspond parfaitement aux mesures radar des satellites en orbite», a expliqué un auteur de la récente étude.
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