Le Kremlin a déclaré son «désaccord formel» avec les paroles du Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a reproché à l’Union soviétique d’avoir contribué au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
«Dans cette déclaration, le Président ukrainien se solidarise avec le point de vue, absolument erroné selon notre conviction […], qui est vexant pour des dizaines de millions de Russes et de citoyens des pays membres de la CEI dont les parents, les grands-parents et les membres de famille ont sacrifié leurs vies pour la libération de l’Europe, y compris de la Pologne», a souligné le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov.
Il a exprimé des doutes quant au fait que l’opinion de Volodymyr Zelensky soit partagée par les millions d’Ukrainiens qui ont lutté contre les nazis.
Dmitri Peskov a souligné par ailleurs que le Kremlin rejetait cette position et l’estimait erronée et offensante pour «la mémoire de nos grands-pères».
Relations bilatérales
Pour ce qui est des rapports entre la Russie et l’Ukraine, il a constaté qu’ils étaient loin d’être normalisés.
«Je préférerais pour le moment ne pas parler de relations entre les deux pays. Vous savez que, malgré une timide dynamique positive dans les contacts entre les deux États, ceux-ci sont encore loin d’une tendance stable à la normalisation, à notre grand regret», a-t-il ajouté.
Lors de sa visite en Pologne à l’occasion du 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz, Volodymyr Zelensky a laissé entendre, emboîtant le pas au Président du pays, Andrzej Duda, que l’Union soviétique avait contribué au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale au même titre que l’Allemagne nazie.
Échange musclé
Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, avait déclaré dans un communiqué du 29 décembre, que le pacte Molotov-Ribbentrop était une alliance politique et militaire ayant divisé l’Europe en deux secteurs d’influence.
Le Kremlin avait répondu détenir des documents sur la collusion entre la Pologne et l’Allemagne nazie et souligné que c’était grâce à l’URSS que la Pologne avait reçu «à l’issue de la Seconde Guerre mondiale les territoires qu’on appelle récupérés», qui avaient appartenu à l’Allemagne.