Christophe Castaner a annoncé ce 26 janvier sur France 3 le retrait «immédiat» d'une grenade lacrymogène controversée, la GLI-F4, régulièrement accusée d’infliger de graves blessures aux manifestants.
«Elles n'ont pas une couleur, elles n'ont pas un signalement spécifique et il est arrivé, il y a plusieurs mois, que des policiers soient obligés de les utiliser pour se désengager d'une menace et que des manifestants les prenant volontairement en main se blessent gravement. C'est la raison pour laquelle je pense qu'il nous faut retirer les GLI-F4», a indiqué le ministre de l'Intérieur.
Triple effet lacrymogène
Selon un rapport de la police cité par le Défenseur des droits, «la France est le seul pays d'Europe à continuer d'employer des munitions explosives» dans le maintien de l'ordre face à des manifestants.
Sa dangerosité réside dans son caractère explosif (elle contient 26 g de TNT). À Notre-Dame-des-Landes ou lors des manifestations Gilets jaunes, des manifestants ont eu la main arrachée alors qu'ils avaient ramassé cette arme dite de force intermédiaire qui faisait l'objet de nombreuses controverses, rappelle l’AFP.
D'autres armes de force intermédiaire
En juillet 2019, le Conseil d'État, saisi notamment par la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et la CGT, avait rejeté des requêtes contre l'usage de la grenade GLI-F4 et d'autres armes de force intermédiaire comme les lanceurs de balles de défense (LBD) ou les grenades de désencerclement.
Un autre type de grenades, les OF-F1, a été interdit en mai 2017 pour les opérations de maintien de l'ordre, après la mort en 2014 du militant écologiste Rémi Fraisse à Sivens, dans le Tarn.