Des chercheurs redonnent voix à une momie égyptienne vieille de 3.000 ans - vidéo

Des chercheurs britanniques ont annoncé avoir reconstitué la voix d’un prêtre égyptien mort il y a 3.000 ans grâce à l’impression 3D de son canal vocal. Il a ensuite suffi de lui ajouter un larynx électronique pour le faire «parler». Ils n'ont réussi qu'à reproduire quelques sons, mais visent à poursuivre leurs travaux.
Sputnik

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Une équipe de chercheurs de l’Université Royal Holloway de Londres a pu reconstituer la voix de l’une des plus célèbres momies au monde, celle du prêtre de l’Égypte ancienne Nesyamun, lequel a vécu il y a environ 3.000 ans. Ils sont ainsi parvenus à reconstituer quelques sons qu’il «prononçait». Les résultats de leurs travaux ont été publiés jeudi 23 janvier dans la revue Scientific Reports.

Il est indiqué que les chercheurs ont d’abord scanné la momie à l’aide de tomodensitogrammes et d’un scanner 3D afin de reproduire le plus précisément possible le larynx et la gorge de Nesyamun. Une fois imprimé en 3D et placé dans un système de synthétisation de voix, le dispositif a permis de répliquer l’empreinte vocale unique d’un homme disparu il y a des milliers d’années.

Pour l’instant, les chercheurs sont parvenus à obtenir quelques sons ressemblant à «a» et «ai». Mais il est précisé qu’ils promettent d'en faire plus à l’avenir et tenteront de reproduire une phrase entière.  

Pourquoi cette momie?

La source souligne que le corps momifié de Nesyamun n’a pas été choisi par hasard pour cette expérience. Il s'agit d'une approche purement pratique car ses cordes vocales et ses tissus mous sont parfaitement conservés, ce qui permet de déterminer leur taille avec précision. En outre, il a une grande importance culturelle et est très célèbre. Un autre argument tient à une inscription sur son sarcophage annonçant qu'il a mené une vie très droite. Il aurait voulu être «entendu» après la mort.

«C'était écrit dans son cercueil, c'est ce qu'il voulait. D'une certaine façon, nous avons réussi à réaliser ce souhait», expliquent les chercheurs.
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