C’est une nouvelle qui pourrait mettre fin aux pressions du FBI et du gouvernement américain sur Apple. Le service fédéral de police américain est parvenu à «cracker» l’iPhone d’un suspect. Pour cela, ils ont utilisé un boîtier GrayKey, commercialisé par l’entreprise Grayshift, selon le magazine Forbes.
Le boîtier Graykey a été développé par un ancien employé d’Apple qui a fondé sa propre entreprise en 2018. Son fonctionnement est gardé dans le plus grand secret, et l’appareil est vendu pour la modique somme de 30.000 dollars (27.000 euros). Il est normalement conçu pour déverrouiller en moins de trois jours tout appareil sous iOS 12 ou version antérieure. Cette fois, il a pu ouvrir un iPhone 11 Pro plus récent sous iOS 13, censé être plus sécurisé.
Selon les informations de Forbes, le téléphone appartenait à Baris Ali Koch, qui aurait aidé son frère à quitter les États-Unis après y avoir été condamné. L’avocat du suspect assure que le FBI n’a pas pu avoir accès à son mot de passe ni faire usage de son visage pour déverrouiller l’iPhone grâce à la reconnaissance faciale. Apple devra désormais trouver un moyen de sécuriser la faille de son dernier système d’exploitation.
Donald Trump contre Apple
Depuis plusieurs années, le FBI multiplie les requêtes envers Apple pour créer un moyen d’accéder aux iPhones verrouillés. La dernière demande de ce genre date du 7 janvier, pour un iPhone appartenant à l’un des tireurs de la fusillade de la base navale de Pensacola, en Floride, qui avait fait trois morts parmi les militaires. Le Président Trump s’était même exprimé à ce sujet mercredi 15 janvier.
«Nous aidons tout le temps Apple pour le commerce et beaucoup d'autres aspects, et pourtant ils refusent de déverrouiller les téléphones des tueurs, dealers et autres criminels violents. Ils ont intérêt à retrousser leurs manches pour aider notre grande nation, maintenant!», a-t-il vociféré sur Twitter.
Mais Apple a toujours refusé de créer une «backdoor» (porte de sortie) pour les autorités, affirmant que cela compromettrait la sécurité de tous les appareils. L’entreprise craint également que le bureau fédéral fasse un usage abusif de cet accès privilégié aux données des utilisateurs. Le gouvernement, quant à lui, estime que le cryptage des iPhone offre aux criminels un moyen sécurisé de s’échanger des informations.