Policier frappant un manifestant plaqué au sol: le parquet de Paris ouvre une enquête

Ces images ont suscité le choc et l’indignation, tant des témoins que des internautes qui les ont largement relayées, samedi 18 janvier, sur les réseaux sociaux: un homme immobilisé au sol et le visage en sang est frappé à la tête par un policier. Le parquet de Paris a ouvert une enquête.
Sputnik

Une enquête judiciaire et une autre, administrative interne, ont été ouvertes après une nouvelle scène de violences de la part des forces de l'ordre.

«Le préfet de police a demandé à la DOPC [Direction de l'ordre public et de la circulation, ndlr] de faire toute la lumière sur cette action», a indiqué la préfecture de police.

En outre, le parquet de Paris a annoncé ce 19 janvier au Parisien qu'une enquête pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique avait été ouverte et confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Que s’est-il passé?

Sur la vidéo, un policier donne au moins deux coups à la tête d’un homme qui, plaqué au sol et le visage en sang, n’a pas la possibilité de lui résister, ni ne semble en avoir la force.

Ceux qui assistent à la scène s’indignent de la méchanceté des policiers.

Le Parisien a réussi à contacter Pat Ricia, l'internaute disant être l’auteur de la vidéo postée par la suite sur son compte Facebook et reprise sur les réseaux, notamment par le journaliste David Dufresne qui a lancé sur Twitter un suivi des violences policières.

«Les CRS ont commencé à charger alors qu'il ne se passait rien», a expliqué au journal Pat Ricia.

Un autre témoin de la scène, contacté par Facebook, a assuré pour sa part que l’homme au sol n’avait pas insulté les policiers:

«Il n'a rien fait, les CRS l'ont attrapé, mis au sol […] et lui ont donné des coups de poing dans le visage.»

Sur les 372 enquêtes liées à des évènements qui ont eu lieu au cours de manifestations des Gilets jaunes depuis le début du mouvement - en novembre 2018 - et confiées essentiellement à l’IGPN, 109 étaient classées sans suite en novembre dernier, rappelle Le Parisien.

Tir au LBD

Une autre enquête, également pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique, a été ouverte et confiée à l'IGPN le 10 janvier, au lendemain de la diffusion d'une vidéo où un manifestant est touché par un tir de LBD à bout portant.

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans la capitale lors de l’acte 62 des Gilets jaunes, samedi 18 janvier. Des tensions avec les forces de l'ordre ont été enregistrées dans l’après-midi. Du gaz lacrymogène a été utilisé en grande quantité dans le secteur de la gare de Lyon. Des dizaines de manifestants ont été interpellés.

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