La Russie évalue positivement les résultats de la conférence pour la Libye à Berlin, a indiqué le chef de la diplomatie russe par intérim, Sergueï Lavrov, constatant que les parties prenantes de la crise entretiennent une méfiance envers l’une l’autre.
À l’issue du sommet, «un document assez détaillé a été rédigé qui contenait des recommandations et des suggestions sur la façon de surmonter la crise libyenne actuelle. Le document est divisé en chapitres. Il y a une section sur les efforts de sécurité, y compris la nécessité d'essayer de conclure un cessez-le-feu durable», a-t-il déclaré aux journalistes lors d’une conférence de presse.
«La situation est difficile. Les parties prenantes en Libye ont fait un petit pas en avant comparativement à la réunion du 13 janvier à Moscou: elles ont convenu de déléguer chacune cinq représentants à la commission militaire créé à l'initiative de l'Onu, qui examinera toutes les questions liées à la garantie d'un cessez-le-feu», a expliqué M.Lavrov.
Cette commission nouvellement créée «composée de cinq représentants d’el-Sarraj et [de cinq, ndlr] d’Haftar, respectivement, s’emploiera, sous l’égide des Nations unies, à élaborer des mesures concrètes de confiance qui rendront le cessez-le-feu durable», a-t-il précisé.
Le Président russe a tenu à souligner lors du sommet que le Conseil de sécurité de l’Onu prendrait en compte l’opinion des Libyens en considérant les recommandations rédigées en l’espèce, a ajouté le ministre par intérim.
Résultats de la conférence de Berlin
Un plan de règlement de la situation en Libye a été adopté lors du sommet sur la paix dans ce pays, a constaté Angela Merkel. Il a été décidé de créer une commission de suivi selon la formule 5+5. Tous les participants aux négociations se sont engagés à ne pas aider militairement les parties en conflit.
Une nouvelle rencontre, destinée à renforcer le cessez-le-feu en Libye, est prévue dans un avenir proche, a indiqué la chancelière allemande.