Ce samedi, 200 personnes de tous les corps de métiers de l'Opéra mais aussi de la Comédie-Française organisent un concert devant le palais Garnier. En décembre, les images d'un «mini» Lac des cygnes sur le parvis avaient fait le tour du monde.
Des pertes désormais supérieures à 14 millions d'euros: la grève historique à l'Opéra de Paris menace de se prolonger, faute de compromis entre ses artistes et machinistes, attachés à leur régime spécial de retraite, et l'État déterminé à le supprimer, rappelle l'AFP.
En un mois et demi de grève, 67 spectacles ont été annulés, dont trois représentations du Barbier de Séville ces derniers jours. Un nouveau préavis compromet celle de lundi.
À l'Opéra de Paris, seule institution culturelle avec la Comédie-Française à bénéficier d'un régime spécial, danseurs de ballet, musiciens, chœur et machinistes restent mobilisés.
Les plus de 14 millions d'euros perdus en billetterie sont l'équivalent de la contribution annuelle de l'État à la Caisse de retraites des personnels de l'Opéra national de Paris. Et à peine moins que les 18 millions versés annuellement par les mécènes de l'institution tricentenaire.
Le directeur général Stéphane Lissner a rassemblé vendredi l'ensemble du personnel pour évoquer les conséquences économiques qui l'ont obligé à «demander des économies drastiques à l'ensemble de ses services», selon l'Opéra.