Le chef de la délégation française du groupe Identité et Démocratie au sein du Parlement européen, Jérôme Rivière (RN), a refusé de se soumettre à une injonction de son président, David Sassoli, qui veut que les élus retirent les drapeaux nationaux de leurs pupitres. Dans un entretien accordé à Valeurs actuelles, M.Rivière s’explique.
Selon lui, en arrivant à cette session du Parlement à Strasbourg, les députés ont été surpris de voir que leurs petits drapeaux avaient disparu. «Après un rappel au règlement de notre groupe à l’occasion duquel nous avons sorti nos drapeaux, la présidente de séance s’est offusquée de notre position, et s’est exprimée de manière tout à fait autoritaire et je dirais même totalitaire», constate l’élu.
Les députés anglais «brexiters» et une partie des non-inscrits ont soutenu la position du groupe Identité et Démocratie, affirme Jérôme Rivière.
«Une UE qui ne respecte pas les peuples»
Pour l’eurodéputé français, les dirigeants actuels de l’Union européenne ne respectent pas les peuples et veulent «nier leurs histoires et leurs identités». Il rappelle que M.Sassoli s’appuyait sur un article du règlement interdisant les banderoles et les bannières, alors qu’un drapeau «n’est ni une banderole ni une bannière»:
«Il symbolise un pays, une identité, un peuple. Nous refusons que cette Europe se fasse sans les peuples et sans respecter les électeurs qui ont exprimé des choix sans équivoque», souligne M.Rivière.
Il accuse ainsi Bruxelles de chercher depuis la création de l’Union européenne à «construire une Europe fédérale où les pays disparaîtront et où les peuples n’auront plus de voix».