Évoquant les polémiques entourant la chanson «Jésus est pédé» récemment interprétée sur France Inter par Frédéric Fromet, l'éditorialiste Éric Zemmour a accusé ce service public et la télévision publique d’être «des machines de propagande avec un sectarisme phénoménal».
«France Inter est une machine idéologique de propagande, il faut l’appeler par son nom. Ces gens, qui sont soi-disant des comiques, ne font des vannes que dans un sens, que d’un côté. Ce ne sont pas des comiques, ce sont des commissaires politiques», a-t-il déploré sur le plateau de CNews lors d’un tête-à-tête avec la chroniqueuse et essayiste Céline Pina.
Il s’en est par la suite pris à d’autres médias, leur reprochant la façon dont ils utilisent l’humour.
«Aujourd’hui, les comiques sur France Inter, comme sur d’autres chaînes du service public, sont des commissaires politiques qui sont là pour punir et se moquer des dissidents. On a un conflit idéologique terrible où l’humour est devenu l’arme de guerre privilégiée des avocats et des curés du politiquement correct», a-t-il ajouté.
Une chanson controversée
Vendredi 10 janvier, l’humoriste Frédéric Fromet a entonné dans une émission de la radio France Inter la chanson «Jésus est pédé» qui a suscité des réactions négatives non seulement de la part de chrétiens mais aussi au sein de certaines associations LGBT. Par la suite, l’humoriste a présenté ses excuses tout en revendiquant «son droit à l'erreur dans un exercice qui reste très périlleux» et expliquant qu’il n’avait pour but que «de dénoncer l'homophobie». Quant à la directrice de la station Laurence Bloch, elle s’est excusée auprès des auditeurs que cette chronique ait pu choquer.
La chanson en question fait référence à la polémique qui a éclaté au Brésil autour de la fiction controversée «La première tentation du Christ» réalisée par le collectif d'humoristes brésiliens Porta dos Fundos. La vidéo dans laquelle Jésus semble entretenir une relation homosexuelle a été mise en ligne le 3 décembre par Netflix et a été fortement critiquée par des associations catholiques et évangéliques. Le 8 janvier, un juge de Rio de Janeiro a ordonné à Netflix de retirer la fiction avant que deux jours plus tard la Cour suprême ne donne raison à la plateforme de vidéos et n’annule la décision judiciaire précédente.