Nucléaire: l'Iran met en garde les Européens contre les «conséquences» de leur décision

Téhéran a promis à Paris, Berlin et Londres de répondre «avec sérieux et fermeté à toute déloyauté», après que ces trois parties ont déclenché le mécanisme de règlement des différends afin d’obliger Téhéran à revenir au respect de ses engagements nucléaires.
Sputnik

L'Iran a, mardi 14 janvier, mis en garde Berlin, Londres et Paris contre «les conséquences» de leur décision de déclencher le processus de règlement des différends prévu par l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015.

«Bien sûr, si les Européens [...] poursuivent dans la voie de la soumission aux États-Unis, et s'ils cherchent à abuser [de ce processus], ils doivent également être prêts à en accepter les conséquences, qui leur ont déjà été notifiées», déclare un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères relayé par l’AFP.

Le texte laisse entendre que Téhéran ne croit guère aux déclarations «de bonne foi» des Européens selon lesquels ceux-ci ont «engagé cette action [...] en vue de préserver l'accord sur le nucléaire» conclu à Vienne en 2015.

Paris, Berlin et Londres déclenchent un mécanisme pour contraindre l'Iran sur le nucléaire
«La République islamique d'Iran, comme par le passé», rappelle son engagement à «maintenir cet important accord international» et elle «soutient toutes les initiatives constructives», indique la publication.

«Au contraire, elle indique une fois de plus à tout le monde, en particulier aux trois États européens parties à l'accord, qu'elle répondra avec sérieux et fermeté à toute déloyauté, mauvaise volonté ou action non constructive», ajoute le texte.

Un mécanisme pour contraindre l'Iran quant au nucléaire

Paris, Berlin et Londres ont annoncé, mardi 14 janvier, leur décision de saisir la commission mise en place dans le cadre du mécanisme de résolution des différends créé par l'accord de Vienne, afin de contraindre la République islamique à respecter ses engagements.

Cette mesure suit l’annonce faite par Téhéran le 5 janvier, où il déclarait ne plus se sentir tenu à aucune limite «sur le nombre de ses centrifugeuses» utilisées pour la production de combustible nucléaire. La décision de l’Iran a été prise deux jours après l’assassinat ordonné par Donald Trump de son général Qassem Soleimani à Bagdad, par un tir de drone américain.

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