L’Arabie saoudite a exécuté 184 personnes en 2019, dont trois mineurs, d’après l’organisation Reprive qui s'appuie sur les annonces officielles faites par l’agence SPA. Fondé en 1999 et établi à Londres, cet organisme -qui définit son objectif comme étant la défense des droits de l’Homme-, constate une augmentation du nombre d'exécutions.
Il rappelle qu’en 2018, elles se sont montées à 149 et attire l’attention sur le fait que l’année prochaine, l’Arabie saoudite accueillera le G20. Et de pointer que c’est le plus grand nombre d’exécutions au Moyen-Orient de ces six dernières années.
Des étrangers parmi les exécutés
Au moins trois personnes ont été exécutées pour des faits remontant à leur minorité. Ainsi, Abdulkarim al-Hawaj a été décapité à 21 ans, après avoir été torturé à l’électricité. Il avait été accusé d’avoir envoyé des messages sur WhatsApp au sujet d’une manifestation antigouvernementale et arrêté à l’âge de 16 ans.
Parmi les 184 personnes exécutées, 88 étaient de nationalité saoudienne, 90 étrangers et six de nationalité inconnue, indique l’ONG. 37 ont été décapitées sur des accusations de terrorisme.
Selon les chiffres relayés par l’organisation Reprieve, 82 personnes ont été mises à mort pour trafic de drogue, 57 pour meurtre.