Ankara s’est dit prêt à «donner une leçon» au maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est libyen, s’il reprend ses attaques contre Tripoli, alors que celui-ci a quitté Moscou sans signer un accord de cessez-le-feu qui y était déjà négocié. Le ministère russe de la Défense a déclaré ce mardi 14 janvier qu’il avait tout de même exprimé un avis positif sur le document et qu'il avait besoin de deux jours pour en discuter.
«Nous n'hésiterons pas à donner à Haftar la leçon qu'il mérite s'il poursuit ses attaques», a déclaré M.Erdogan dans un discours devant les députés de son parti.
Des pourparlers «constructifs»
«Nous avons déployé beaucoup d’efforts dans le cadre de l’initiative lancée par la Turquie et la Russie. Hier, lors des pourparlers à Moscou, le gouvernement de Tripoli a fait preuve d’une position constructive, cependant le putschiste Haftar n’a pas voulu signer l’accord de cessez-le-feu», a-t-il déclaré.
«Haftar a d’abord dit "oui" et puis "non" avant de fuir Moscou sans signer, malheureusement. Nos collègues ont mis leurs signatures, nous avons fait notre partie, le reste est dans le camp de M.Poutine», a-t-il déclaré.
Conférence de Berlin
«Nous allons discuter de cette question dimanche à la réunion de Berlin à laquelle participeront aux côtés de la Turquie, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, l'Italie, l'Égypte, l'Algérie et les Émirats arabes unis», a-t-il dit.
Le cessez-le-feu au cœur des pourparlers de Moscou
Les pourparlers qui se sont tenus à Moscou le 13 janvier font suite à l’initiative des Présidents Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan qui vise à pousser les deux belligérants à cesser les hostilités.
Dimanche 12 janvier, la Turquie a estimé qu'ils s'efforçaient «de respecter» la trêve, évoquant une situation «calme».