L’avion ukrainien qui s'est écrasé le 8 janvier près de Téhéran a été abattu par un missile iranien, a estimé le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, lors d'une conférence de presse à Ottawa. Il a toutefois ajouté que ce tir aurait pu être effectué de façon accidentelle.
Il a précisé que plusieurs sources de renseignement, notamment canadiennes, laissaient penser que le Boeing 737 avait été «abattu par un missile iranien sol-air».
«Nous avons des informations de sources multiples, notamment de nos alliés et de nos propres services» qui «indiquent que l'avion a été abattu par un missile sol-air iranien», a-t-il souligné.
«Ce n'était peut-être pas intentionnel», a-t-il toutefois ajouté.
«Comme je l'ai dit hier, les Canadiens ont des questions et ils méritent des réponses», a-t-il noté.
Justin Trudeau a relevé «la nécessité d'une enquête approfondie dans cette affaire».
L'hypothèse d'un tir examinée
L’hypothèse d’un tir de missile sol-air avait été précédemment formulée par le Conseil de défense et de sécurité nationale d’Ukraine. De plus, certains médias, se référant à des représentants du Pentagone et des services secrets américains et irakiens, avaient eux aussi déclaré que le Boeing avait été touché par un missile sol-air iranien.
Donald Trump a mis en doute les explications selon lesquelles le crash du Boeing ukrainien non loin de l'aéroport de Téhéran a été provoqué par des problèmes techniques.
Selon Boris Johnson, il existe à présent un grand nombre d’informations selon lesquelles l’avion a été abattu par un missile iranien sol-air, ce qui aurait pu être fait non-intentionnellement.
L’Iran a pour sa part écarté l’hypothèse selon laquelle l’avion aurait été abattu. Le chef de l’Organisation de l’aviation civile d’Iran, Ali Abedzadeh, a indiqué que l’avion n’avait pas pu être abattu, étant donné que plusieurs autres appareils «iraniens et étrangers» se trouvaient alors à la même altitude.
Le drame
Un Boeing 737-800 de la compagnie Ukraine International Airlines (UIA), qui effectuait un vol entre Téhéran et Kiev le 8 janvier, s'est écrasé sur le territoire iranien peu de temps après son décollage de l'aéroport Imam-Khomeini.
L’accident a coûté la vie aux 167 passagers, dont 63 Canadiens, ainsi qu’aux neuf membres d'équipage, selon le bilan officiel.