Six instructeurs militaires lettons, déployés en Irak dans le cadre d’un contingent commandé par le Danemark, ont quitté ce pays et se trouvent actuellement au Koweït, a déclaré jeudi 9 janvier le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks.
«Nous avons interrompu le processus de formation et décidé de transférer les soldats lettons de la mission irakienne, ainsi qu'une partie du contingent danois, au Koweït après consultation avec nos partenaires de coalition. Nous poursuivrons notre mission conjointe à mesure que les conditions en Irak s'améliorent», a indiqué le ministre sur Twitter.
La décision a été prise pour des raisons de sécurité et pour l’instant, il n’est pas question de ramener ces soldats en Lettonie, a expliqué le ministre sans préciser combien de temps les militaires resteront au Koweït.
«La Lettonie soutient les États-Unis et continuera d’appuyer la coalition dirigée par les États-Unis. Quant au retour des soldats lettons en Irak, la question sera réglée avec nos alliés après que nous aurons évalué le niveau de sécurité», a indiqué le ministre devant les journalistes.
«Le Danemark a pris la décision de provisoirement transférer les instructeurs chargés de former les militaires irakiens, au Koweït. Cela concerne aussi les spécialistes lituaniens», a indiqué le ministre devant les journalistes.
Les instructeurs en question se trouvaient à la base d’Aïn al-Assad qui a été la cible d’une attaque iranienne aux missiles dans la nuit du 7 au 8 janvier.
Les neuf autres militaires lituaniens font partie de l’état-major de la mission de l’Otan en Irak.
L’Irak renvoie les forces étrangères
Le parlement irakien a décidé dimanche 5 janvier de mettre fin à la présence des troupes étrangères dans le pays, suite au meurtre du général iranien Qassem Soleimani dans une frappe américaine à Bagdad dans la nuit du 2 au 3 janvier. L’ordre d’éliminer le commandant de la Force Al-Qods, unité d’élite des Gardiens de la révolution iraniens, a été donné par Donald Trump en personne, selon le Pentagone.
Attaques américaines et iraniennes en Irak
La situation s’est aggravée au Proche-Orient dans la nuit du 2 au 3 janvier, suite à une frappe portée par les États-Unis près de l’aéroport de Bagdad. La frappe a tué le commandant de la Force Al-Qods iranienne Qassem Soleimani.
Téhéran a riposté dans la nuit du 7 au 8 janvier, en tirant des missiles contre la base Aïn al-Assad et l’aéroport d’Erbil, qui abritent des contingents états-uniens.
Donald Trump a ensuite promis de durcir les sanctions économiques contre l’Iran avant de noter que son pays était prêt à se réconcilier avec l’Iran.