Carlos Ghosn affirme avoir refusé une offre de 54 millions de dollars venant de l’administration Obama

Lors de la conférence de presse tenue le 8 janvier à Beyrouth, Carlos Ghosn a évoqué l’offre qu’il lui avait été faite en 2009 de se mettre à la tête de General Motors et de doubler ainsi son salaire. Selon l’ex-patron de Renault-Nissan, l’administration américaine de Barack Obama lui avait proposé un chèque de 54 millions de dollars par an.
Sputnik

Carlos Ghosn, qui s’est exprimé mercredi 8 janvier devant quelque 150 journalistes, a abordé entre autres la proposition de prendre la tête de General Motors qui lui avait été faite par l’administration Obama en 2009.

Les rumeurs sur cette offre avaient été confirmées par l’ancien conseiller de Barack Obama pour le secteur automobile, Steve Rattner, dans son livre «Overhaul» paru en 2010. Mais le montant n’avait pas été dévoilé.

L’Obs a annoncé que Carlos Ghosn lui-même avait décliné un chèque de 54 millions de dollars par an (48 millions d’euros) alors qu’il gagnait à l’époque 15 millions annuellement chez Renault-Nissan.

«J’ai fait une connerie»

«Quand j’ai refusé de prendre la tête de General Motors, j’ai fait une connerie…Je regrette certains choix. Mais je les ai faits, je les assume», a commenté M.Ghosn.

«Un capitaine ne quitte pas un navire en difficulté», a-t-il ajouté, sous-entendant que 2009 correspondait à l’année durant laquelle le secteur automobile avait connu l’une de ses pires crises.

Conférence de presse à Beyrouth

Carlos Ghosn fournit des détails sur son départ du Japon
Lors de sa première apparition devant la presse depuis sa fuite du Japon, où un procès l'attendait pour malversations financières, Carlos Ghosn a affirmé que les accusations lancées contre lui par la justice japonaise étaient «sans fondement».

Il a indiqué que cette conférence de presse était pour lui l’occasion de «laver son honneur», et que c’était une journée importante qu’il attendait «depuis 400 jours».

Il s’est dit être victime d’«une campagne orchestrée par une poignée de personnes», tout en affirmant que «des responsables de Nissan, du ministère public japonais» étaient à l'origine de «son calvaire».

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